Tout savoir sur Mula Bandha

Les bandhas sont importants pour la pratique en yoga, notamment pour manipuler et contrôler l’énergie vitale présente dans notre corps appelée « prana ». Mula bandha est l’un de ces bandhas que l’on doit apprendre avec un professeur car le fait de mal le pratiquer peut amener à des réactions dangereuses. Il s’agit donc d’un complément d’information pour les personnes initiées.

Est-ce que Mula bandha est un verrouillage des fessiers ?

Non. L’illustration réalisée par notre amie pratiquante et illustratrice Nathalie Vessillier montre avec humour comment on peut voir Mula bandha. C’est un verrouillage anal. En pratiquant ce verrou, on empêche apana – énergie descendante dans la colonne vertébrale – de circuler vers le bas.

A quoi cela sert de le pratiquer ?

Des sages, comme Swami Kriyananda, expliquent que nous avons une colonne vertébrale astrale dans laquelle circule notre prana. Afin de faire circuler cette énergie vitale dans certains endroits, les yogis unissent apana au prana. Imaginez que vous avez en vous une jauge d’énergie tout au long de votre vie et qui part de la base de votre colonne vertébrale où se situe le premier chakra (centre d’énergie) Muladhara. Puis cette énergie peut remonter le long des autres chakras vers le centre d’énergie spirituel. Quand on pratique ce genre de nettoyage, on fait circuler du premier chakra vers le troisième œil Ajna. Les anciens indiquent que cette pratique assiste l’éveil de la force Kundalini –  une énergie cosmique consciente à l’état pur, qui dort en soi.

Comment pratiquer Mula Bandha ?

  1. Contractez le sphincter anal externe et interne.
  2. Avec la concentration sur ces muscles, visualisez mentalement apana qui remonte en contractant les muscles abdominaux. Certains décrivent la sollicitation du muscle releveur de l’anus, les muscles du plancher pelvien et du bas-ventre, ainsi que le sphincter anal externe et interne.
  3. Faites plusieurs cycles avec cette rencontre entre apana et prana qui montent et qui redescendent le long des centres d’énergie.

Certains pratiquants trouvent difficile d’inspirer et d’activer en même temps Mula Bandha indiquant que quand le ventre s’élève, la mécanique fait que Mula Bandha se relâche. Il faut bien bien faire la différence avec la respiration abdominale complète et la respiration dans Mula Bandha où le bas-ventre rentre à l’intérieur mais prana et apana continuent de monter. Mais encore une fois c’est une question d’école, vous pouvez aussi tester à l’expiration.

Hommes et femmes peuvent s’entraîner à la pratique. Quand on commence à la base, on peut sentir des mouvements du périnée. C’est comme un parapluie qu’on essaye de tirer et d’ouvrir. Les hommes peuvent sentir un relèvement du périnée, entre les organes génitaux externes et l’anus. La plupart des pratiquants hommes ressentent alors environ jusqu’à 3 étages. La constitution de la femme fait qu’elle ressent davantage une contraction du col de l’utérus comme si il y avait de plusieurs étages. Il est plus souvent facile de monter que de redescendre progressivement. Chacun doit apprendre à écouter la montée et descente.

Comment pratiquer Mula Bandha ?

Pour débuter, il est recommandé de pratiquer assis confortablement en tailleur, le dos droit et les mains reposés sur les cuisses au dessus des genoux.

  1. Prenez le temps de visualiser le triangle formé à votre base sans le contracter.
  2. Imaginez ensuite un point lumineux qui peut être blanc et faites le remonter le long de la colonne vertébrale jusqu’au troisième œil entre les sourcils puis faites-le redescendre.
  3. Vous pouvez répéter plusieurs fois.

Orezen méditation

Une fois acquis vous pouvez l’associer avec des postures faciles notamment au sol postures au sol comme Ardh setu bandhasana (le demi-pont) :

  1. Allongez-vous sur le dos, les genoux pliés, les bras le long du corps. A l’inspiration, poussez dans les pieds et soulevez le bassin vers le ciel. Prenez alors conscience en même temps de Mula Bandha et observez comment prana et apana montent.
  2. Expirez et redescendez chaque vertèbre depuis le haut du dos jusqu’en bas du dos. En même temps, prenez conscience de la descente de prana et apana.

Posture yoga du demi-pont

 

 

 

 

Pour aller plus loin, utilisez Mulha bandha lorsque vous réalisez Bujang asana (le cobras) comme sur illustration de cet article.

  1. Allongez-vous sur le ventre. Placez les mains de part et d’autres de votre poitrine.Les jambes sont droites et si possible les talons des pieds restent ensemble. Vous pouvez faire la variation avec les coudes au sol en dessous de la poitrine en cas de douleurs dans le dos.
  2. Inspirez et soulevez le buste en poussant doucement sur tes paumes de mains. En même temps activez Mula Bandha. Les bras soutiennent le poids. La tête se penche légèrement en arrière.
  3. Expirez et vous relâchez le buste en même temps que le verrouillage.

Les bandhas sont des ferrous énergétiques puissants. Il sont recommandés pour les élèves expérimentés s’ils souhaitent ajouter cela dans leur pratique quotidienne. Dans la tradition du yoga, cela se pratique avec un mode de vie sain sans viande, alcool, cigarette, drogues, etc. Mais les exercises ci-dessous peuvent être pratiquer en cours avec accompagnement. Contre-indications : Mula Bandha est contrindiqué en cas d’hypertension, de maladie cardiaque, d’hyperthyroïdie.

Pour aller plus loin :

  • The art and science of Raja yoga de Swami Kriyananda (en anglais)

 

 

 

 

Pour être informé à temps de nos cours de yoga, ateliers et stages bien-être !

    1. Namaste, bonjour Jean,

      En ayurveda, le cancer est un déséquilibre qui implique les trois doshas (humeurs biologiques).
      Le feu digestif, l’énergie vitale, le système immunitaire, les fonctions vitales ont besoin de soutien et souvent de changement d’hygiène de vie tant sur le plan physique, physiologique, émotionnel, psychique et spirituel.

      N’hésitez pas à contacter un thérapeuthe en ayurveda pour comprendre votre nature doshique et mettre en place les conseils personnalisés car je suis actuellement enceinte et arrête les consultations thérapeuthiques pendant mon congé maternité.

      Om shanti,

      Kissline Mai d’Orezen

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