Aparigraha : pourquoi pratiquer le détachement de biens inutiles ?

Avez-vous déjà ressenti que nous accumulons beaucoup de matériel mais que cela ne rend pas plus heureux ? Pour moi, c’était après une retraite en Inde. Je suis rentrée et ne me sentais plus en phase avec ce système où nous courons après l’argent pour posséder. Dans la philosophie du Yoga, nous apprenons à cultiver « Aparigraha » ou le détachement de ce qui est inutile. Comment cette pratique permet de vivre plus épanoui ? Et surtout comment l’intégrer petit à petit.

On trouve la traduction de « Aparigraha » dans les sutras de Patanjali (texte sacré retraçant la philosophie du Yoga) : « celui qui se désintéresse de l’acquisition de biens inutiles connait la signification de la vie ». Certes cela va à l’encontre de notre société actuelle qui nous entraîne plutôt à posséder, à accumuler, à exploiter et rechercher des résultats. L’image du moine qui renonce à la possession n’est peut-être pas la plus glamour pour vous. Pourtant, notre modèle n’est pas viable. L’humain n’est pas plus heureux quand il possède. La planète subit notre mode de consommation extrême.

Imaginez que vous êtes sur un bateau mais il n’avance pas car vous avez trop de poids. Vous regardez et en effet, il y a des sacs de choses qui vous empêche d’avancer, de sentir la liberté de naviguer. Vous regardez alors dans les sacs pour savoir si cela est utile ou pas. Le Yoga nous apprend à regarder du côté de la simplicité. Pour cela, nous pouvons nous questionner sur ce qui est réellement utile :

Est-ce que les biens que je possède me sont vraiment utiles ?

Est-ce que je m’attache dans mes relations ?

Est-ce qu’il y a des substances dont je suis dépendant ?

Est-ce que je cherche toujours du résultats dans mes actions ?

Cultiver Aparigraha est difficile mais nécessaire. Je me rappelle d’une femme venue en consultation. Elle n’était pas heureuse. Elle avait dédié sa carrière d’abord. Puis à ses enfants. Mais devenus grands ils sont partis et elle se retrouvait avec un mari qu’elle n’aimait plus mais dont elle se sentait dépendante. Elle avait l’impression de porter un poids énorme sur elle. Son bateau était sur les flots mais n’avançait plus. Nous tissons souvent notre propre souffrance avec nos attachements.

Petit à petit, faites le ménage sur votre bateau continuellement pour que les voiles du bateau se hissent et que porté par le vent vous puissiez davantage profiter du voyage ; de la liberté d’être.

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